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CONSULTANT EVALUATION DES SYSTEMES D’ALERTE PRECOCE Chez La Croix-Rouge camerounaise et la Croix-Rouge française

Akwajobs   (Centre et Extrême-Nord, Cameroon )

Posted : 6 January, 2022
Category : Monitoring and Evaluation   Location : Centre et Extrême-Nord, Cameroon
Job type : Full Time

LA CROIX-ROUGE CAMEROUNAISE ET LA CROIX-ROUGE FRANCAISE LANCENT

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APPEL A MANIFESTATION POUR INTERÊT

    Termes de Référence - Recrutement de consultant pour l’évaluation des systèmes d’alerte précoce en République du Cameroun

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INFORMATIONS SUR LE POSTE

Intitulé du poste

consultant pour l’évaluation des systèmes d’alerte précoce

Localisation du poste

Cameroun

Durée de la mission

01 mois

Date d’arrivée souhaitée

Dès que possible

Date limite des soumissions des offres

17 janvier 2022

DATE LIMITE DE DEPOT DES CANDIDATURES

17/01/2022  à  17h

 

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Contexte pays

Le Cameroun est situé en Afrique Centrale, au fond du golfe de Guinée. Il est limité au Nord par le Tchad, à l’Est par la République Centrafricaine, au Sud par le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale, à l’Ouest par le Nigéria. Le dernier recensement général des populations remonte à 2005. Ses résultats qui avaient été publiés en avril 2010, permettaient de chiffrer la population du Cameroun à 20 millions d’habitants. Le français et l’anglais sont les langues officielles, elles sont parlées respectivement par 70 % et 30 % de la population. L’Espagnol et l’Allemand sont également connus par de nombreux citadins. La valeur de l’IDH du Cameroun pour 2019 s’établit à 0. 563 selon le rapport sur le développement humain 2020 du PNUD.Le Cameroun est Situé au fond du Golfe de Guinée et s’étendant entre le 2e et le 13e degré de latitude nord et est exposé à une grande variété de risques de catastrophe (risques volcaniques et sismiques, risques d’inondations, de glissement de terrain et de coulées boueuses, risques climatiques, écologiques et sanitaires...). Les résultats d’une étude rétrospective mettent en évidence une nette tendance à la multiplication et/ou à l’amplification des risques et catastrophes au cours des dernières décennies. Dans l’ensemble, cette importance grandissante témoigne de la vulnérabilité croissante des milieux physiques et humains, du fait, entre autres, de la déstabilisation de nombreux équilibres écologiques et de l’occupation anarchique des zones à risques. Les principaux types de risque menaçant la sécurité des populations camerounaises  sont : Les aléas climatique (sécheresse et canicule), Les risques volcaniques concentrés autour du Mont Cameroun, Les risques sismique d’origine tectonique et volcano-tectonique, Les risques de mouvements de masse (glissements de terrain, éboulements, effondrements et coulées boueuses, Les risques sanitaires (épidémies), les risques de feux de brousse, les risques d’invasion de criquets migrateurs, d’oiseaux granivores et même des pachydermes (éléphants) et surtout Les risques d’inondation sont également importants, avec d’une part, les risques d’origine pluviométrique dont de nombreux exemples sont enregistrés annuellement dans la région de l’Extrême Nord et, d’autre part, les risques d’origine hydrogéologique, en rapport soit avec les risques de rupture des barrages qui retiennent les lacs volcaniques (cas du barrage du Lac Nyos),soit avec des manifestations sismiques, ou des éruptions de gaz de type Nyos (1986), Zogning, 1991

Contexte du projet et de la mission

La situation humanitaire au Cameroun est caractérisée par la récurrence de crises et de catastrophes multiples et multiformes qui affectent gravement les structures et les populations à faible capacité de résilience. L'insécurité créée par l'activisme des groupes armés non étatiques (NSAG) au Nigeria voisin, frontalier de la région de l'Extrême-Nord, provoque des mouvements réguliers de populations et ajoute une pression sur les communautés d'accueil dans une région où les services de l'État sont faibles et le niveau de pauvreté est déjà élevé. Chaque année, le pays connaît des défis dû aux crises climatiques et environnementales qui se traduisent par l'insécurité alimentaire, la malnutrition, les épidémies (choléra, rougeole, COVID-19, etc.), la récession économique, l'inflation, le chômage des jeunes, la sécheresse et les inondations. Les inondations affectent la plupart des régions du Cameroun chaque année particulièrement la région de l'Extrême-Nord, zone agro-écologique caractérisée par un climat sahélien.  Des évaluations récentes des besoins dans le Grand Nord, entreprises par la CRC et ses partenaires, révèlent des lacunes importantes dans une région qui attire de moins en moins l'attention des intervenants. Le CRC, en accord avec la théorie du changement PPP, et en tenant compte de la portée actuelle du CRC, a l'intention d'y investir pour soulager les souffrances des personnes affectées. La stratégie de réponse se concentre sur quatre des piliers du PPP, de la phase de démarrage à la phase de déploiement : la gestion des risques de catastrophe, la préparation et la réponse aux épidémies et pandémies, le transfert monétaire,  la communication des risques, l'engagement communautaire et la responsabilité (redevabilité) .En septembre 2020, la croix rouge Camerounaise, avec l'appui de la Fédération Internationale de la croix Rouge et du Croissant rouge a réalisé une évaluation des impacts des inondations dans les départements du Mayo Danay, Mayo Kani, Mayo Sava, Diamaré, Logone et Chari où 22 976 ménages sont touchés par les inondations. L’impact des inondations sur les communautés pendant la saison des pluies est d'autant plus sévère car les mécanismes de prévention ne sont pas en place et que la capacité de réponse reste faible   c’est ainsi que le FICR a obtenu un financement d’un programme pilote de partenariat intitulé «  Accélérer l'action locale dans les crises humanitaires et sanitaires » avec l’Union Européenne dont la mise en œuvre sera assuré par la croix rouge française en collaboration avec la croix rouge Camerounaise pour une durée de six (6) mois pour un montant de 119.859 Euro à compter du 1er Octobre 2021.  Le programme est composé de Cinq (05) Résultat dont le résultat 1 est consacré à la gestion des Risques de Catastrophes. Le projet cible 91273 bénéficiaires directs et 161781 bénéficiaires indirects Les approches de prévention sont sous-développées dans le pays, et chaque nouveau choc affecte de manière significative des communautés déjà fragiles. Le Cameroun ne dispose pas actuellement de systèmes d'alerte précoce au niveau communautaire qui soient vraiment efficaces et intégrés, capables de surveiller, d'alerter et de diffuser rapidement des informations au système étatique national et/ou aux communautés vulnérables. Le Cameroun ne dispose pas non plus de mécanismes d'action précoce et de plans d'urgence solides basés sur des prévisions ou des anticipations des crues des rivières que le pays connaît chaque année. Dans ce contexte, il sera judicieux de réaliser une évaluation globale du système d’alerte précoce à tous les niveaux (National, régional et communautaire).

OBJECTIFS DE LA CONSULTANCE

  1.  

Objectif général

Il s’agit d’évaluer les Systèmes d’Alerte Précoce(SAP) en place pour la prévention et la gestion des catastrophes d’origine naturelle, les types d'informations collectées, analysées et disséminées et les forces et faiblesses de ceux-ci.

  1.  

Objectifs spécifiques

Le consultant aura pour mandat de :

  • faire une évaluation de la situation actuelle de l’alerte précoce au Cameroun en évaluant les acteurs, les capacités et les systèmes existants par zone géographique et par types de risques ;

Cette analyse se fera aussi bien sur les SAP institutionnels de l'État Camerounais au niveau local, régional et national que sur les systèmes communautaires de surveillance et de vigilance (mécanismes de surveillance, transmissions d' information et communication, prise de décision et coordination...)    

  • dégager les forces et les faiblesses des acteurs impliqués dans la réduction des risques et catastrophes au Cameroun et des procédures des SAP ( surveillance, indicateurs, remontée d’information, prise de décision) en matière de fonctionnement du système d’alerte précoce ;
  • faire une cartographie des risques/évènements climatiques dans la région de l’Extrême Nord des 3 dernières années ayant fait l’objet d’une réponse de l’Etat/protection civile ;
  • faire la cartographie des acteurs, en mettant en exergue leur rôle et responsabilité tant au niveau central que décentralisé ;
  • identifier et évaluer les besoins en renforcement de capacités des structures existantes ou acteurs (publiques ou privées) pouvant intervenir dans le fonctionnement des systèmes d’alerte précoce. Il s’agit des acteurs de prévention, de préparation et de réponse aux risques et catastrophes ;
  • identifier comment améliorer la coordination et l’harmonisation avec d’autres systèmes d’alerte, en particulier le système de surveillance épidémiologique ;
  • identifier des administrations capables de jouer le rôle de points focaux en termes techniques (par ex. les alertes météorologiques), en terme de communication (organes de presse), ou de déclenchement de décision officielles comme un ordre d’évacuation circonscrit ;
  • faire des recommandations qui viseront à améliorer les systèmes d’alertes au niveau institutionnel et communautaire sur les inondations et de s’assurer que les alertes sont pertinentes et atteignent les populations affectées dans les meilleurs délais ;

RESULTATS

Les résultats

Les résultats attendus de la mission sont :

  • une évaluation de la situation actuelle de l’alerte précoce au Cameroun  (en évaluant les acteurs, les capacités et les systèmes existants par zone géographique et par types de risques) est faite ;
  • les forces et les faiblesses des acteurs impliqués dans la réduction des risques et catastrophes au Cameroun en matière de fonctionnement du système d’alerte précoce sont identifiées ;
  • une cartographie des risques/évènements climatiques dans la région de l’Extrême Nord  des 3 dernières années ayant fait l’objet d’une réponse de l’Etat/protection civile est faite ;
  • la cartographie des acteurs des SAP au niveau central et décentralisé est faite ;
  • les besoins en renforcement de capacités des structures existantes ou acteurs (publiques ou privées) pouvant intervenir dans l’opérationnalisation des systèmes d’alerte précoce sur les inondations/épidémie sont identifiés ;
  • les structures capables de jouer le rôle de points focaux en termes techniques (par ex. les alertes météorologiques), en terme de communication (organes de presse), ou de déclenchement sont identifiées ;
  • des recommandations qui viseront à améliorer les systèmes d’alertes sur les inondations et de s’assurer que les alertes sont pertinentes et atteignent les populations affectées dans les meilleurs délais sont faites ;
  • le rapport de l’étude est disponible pour être soumis à validation.

METHODOLOGIE

Méthodologie

Les techniques de recherche quantitative et qualitative seront utilisées pour obtenir des données et des informations sur les indicateurs fixés. La mission se déroulera de la manière suivante :

  • Phase 1 : Prise de contact avec le Coordinateur de Programme de la CRF ; le chef de projet Gestion des Risques des Catastrophes, le référent technique en GRC de la CRF, les équipes techniques de la CRC (La direction de la gestion des catastrophes), le Directeur de la protection civile du Ministère de l’administration territoriale  ainsi que d’autres partenaires techniques ;
  • Phase 2 : Révision si nécessaire de l’approche de travail sur base des éléments collectés ; Revue documentaire ; collecte des données à Yaoundé ;
  • Phase 3 : Organisation de la mission d’évaluation sur le terrain dans la région de l’Extrême Nord (Maroua et Kousseri);
  • Phase 4 : Analyse des données et production du premier draft du rapport de l’étude (provisoire)
  • Phase 5 : Restitution des résultats de l’évaluation aux parties prenantes.

Le consultant devra travailler en étroite collaboration avec la Croix Rouge Française, la Croix Rouge Camerounaise et le Ministère de l’administration territoriale auxquels ils rendront compte régulièrement de l’évolution de leur mission et des difficultés rencontrées.

Le document final devra être envoyé à la Croix Rouge Française au plus tard 10 jours après sa validation à l’atelier de restitution des résultats de l’étude, en version électronique (format Word).

LIVRABLES

Les livrables

A la fin de l’étude, le contractant est tenu de livrer les produits suivants, en français :

  • Les tableaux de bord présentant les résultats de l'analyse des données ;
  • Le rapport final détaillé faisant ressortir tous les résultats attendus énumérés au point IV.      

Les autres livrables éventuels sont à préciser

PROFIL ET QUALIFICATION DU CONSULTANT

Qualifications, Critères d’évaluations et soumissions des offres

Qualifications

La sélection du cabinet ou du consultant sera basée sur l’évaluation des propositions soumises dans le cadre de l’appel d’offre. Les travaux de l’étude seront confiés à : 

Un(e) chef(fe) de mission principal(e), pouvant être assisté(e) d’expert(e)s disposant de compétences complémentaires. Ceci dans le cadre d’un contrat unique.

Les conditions d’organisation du travail entre le/la chef(fe) de mission et les expert(e)s étant laissé(e)s à l’appréciation du (de la) contractant(e) qui pourra les préciser dans la note conceptuelle. Le/la chef.fe de mission doit disposer des expériences et qualifications suivantes :

  • Diplôme universitaire (Bac + 5) en gestion des risques naturels, environnement, écologie, géographie, ou tout autre domaine connexe avec minimum cinq (05) années d’expériences dans la réalisation des évaluations sur le SAP, RRM (Mécanisme des Réponses Rapides), Risques des Catastrophes ou tout autre domaines similaires ;
  • Au moins 5 ans d’expérience prouvée dans la conception et le développement des systèmes d’alerte précoce multirisque et de plans d'urgence en cas de catastrophe, y compris la gestion des impacts des catastrophes et les stratégies d’évacuation ;
  • Solides expériences dans le processus de consultation des acteurs,
  • Excellente maîtrise des outils informatiques usuels (Word, Excel, Power Point) et des outils d’analyse des données ;
  • La connaissance du Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge est un atout ;
  • Le ou la prestataire retenu.e pour la conduite de cette prestation doit impérativement être muni.e de son propre logiciel opérationnel d’analyse statistique (SAS, SPSS…). Les enquêteurs et enquêtrices seront équipé.es de tablettes pour faciliter la saisie des données.

Critères d’évaluation

L’attributaire du marché sera choisi par la commission d’évaluation des offres de la croix rouge sur la base :

  • de démarche globale pour l’exécution de la prestation
  • de l’expérience générale du consultant ou du de groupe de consultants ;
  • de l’offre financière.

Critères

Points

Pondération en %

Offre technique

 

40%

Critère 1 : Démarche globale pour l’exécution de la prestation

40

 

    1. Note méthodologique pour la réalisation de la prestation

15

 

    1. Compréhension des TDRs proposés

15

 

    1. Chronogramme d’exécution de la prestation

10

 

Critère 2 : Expérience générale du consultant ou de groupe de consultants en matière de réalisations d’activités similaires

30

30%

Critère 3 : Offre financière

30

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